ggv04 a écrit :
toujours sympas a écouter ce monsieur!! tu veux pas y faire parler grand vendéen un de ces jours??

Je sais qu'il aime particulièrement les Griffonnés car ils sont plus lanceurs…
Il préfère aussi les Briquets aux pures races.
C'est toujours un plaisir de l'entendre, c'est pourquoi j'ai fait ce petit film où il dit la même chose que dans l'autre film d'1h30, car c'est un petit condensé de 16 min avec en plus le courre au Loup, chasse qui sera à nouveau possible un jour ?
Les livres sur la chasse au Loup, la plupart je les ai lu, ils sont très intéressants, je vous les recommande.
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http://www.hainard.ch/documents/La_Chasse_au_loup.pdfJusqu’à l’âge de six mois, les jeunes sont dits louveteaux, puis jusqu’à un an, louvarts, enfin après, loups, grands loups et grands vieux loups...C’est généralement pendant la nuit que les loups chassent ou sortent des bois en plaine pour aller enlever leurs victimes dans les champs. Cependant, quand ils ont des petits à nourrir, il n’est pas rare de les voir s’aventurer hardiment en plein jour et fondre sur les troupeaux.
On chasse le loup surtout en battue par la neige, avec des rabatteurs et, dans certains pays, avec des petits roquets ou des mâtins. C’est même le mode chasse le plus fréquemment adopté et qui donne les meilleurs résultats, moyennant, toutefois, qu’on ait à sa disposition des tireurs et des rabatteurs sérieux et bien disciplinés. On le chasse encore avec des chiens courants de haut nez qu’on suit à cheval, le fusil à la botte, afin de pouvoir prendre «les grands devants» et le tirer aux passages, car on ne peut songer à forcer un animal qui est susceptible de faire jusqu’à 150 km dans une seule journée de chasse. Cependant, durant les mois d’août et de septembre, alors que les louvarts n’ont pas encore quitté leur mère, on peut les attaquer à courre avec une meute de chiens bien mordants; c’est une chasse très amusante, parce l’animal ne songe pas à prendre de grands partis et se fait battre comme un lapin.
Leddet, Inspecteur des Eaux et Forêts 1900 -
«La chasse moderne - Encyclopédie du Chasseur» Chapitre des animaux nuisibles au gibier : le loup
«Lorsqu’on voit au cours de la chasse le loup par corps, pour la première fois, on doit crier HARLOUP et non Tayaut» Jean Oberthur, 1947
La chasse au loup s’y faisait beaucoup avec des lévriers; on les prenait vivants, on les amenait dans les cours des maison, on les tuait...ou on les relâchait. Ce dernier fait, s’il ne dénote pas une grande aversion pour les loups, n’est sans doute pas très probant. Il se peut bien qu’un grand seigneur russe se soucie plus de sa chasse que des intérêts des paysans. On a accusé les lieutenants de louveterie français de protéger la reproduction du loup, préférant le voir succomber devant leur meute plutôt que de voir la portée périr sans gloire, sous le bâton d’un paysan. «La chasse au loup» dit le baron Le Couteulx de Canteleu, «c’est la plus belle de toutes les chasses. C’est la chasse française par excellence, c’est la chasse de la vieille vénerie». Robert Hainard «Mammifères sauvages»
La chasse à courre du loup est celle qui offre le plus de difficultés, qui est la plus ingrate et la plus pénible. Il faut pour s’y livrer ne craindre ni la fatigue ni les intempéries; en revanche, elle est la plus émotionnante et celle qui passionne le plus le véritable veneur...A la chasse au loup, tout est imprévu. Vous n’êtes jamais certain de le lancer, et, une fois debout, vous ignorez absolument quel parti il va prendre.... Pour chasser le loup avec succès, il faut donc être très bien monté, avoir entre les jambes des chevaux de pur sang de préférence; que le chasseur soit lui- même vigoureux, qu’il sache bien s’orienter, pour ne pas perdre la chasse dans les pays difficiles, que le cheval et le cavalier ne fassent qu’un. Il faut surtout des chiens doués spéciaux, doués d’un nez exquis, d’un grand pied et d’un fond inépuisable. Voici comment je m’y prends. Détourner et lancer une portée de louvarts dont on a connaissance dans une forêt...avec mes chiens de rapproché, je fais toujours le tour du bois. Je trouve la voie de la mère. Si cette voie est froide, c’est la sortie; alors je fais prendre le contrepied aux chiens, qui me mènent droit à l’enceinte où elle a laissé les louveteaux; alors le lancer a lieu immédiatement. Si , au contraire, la voie est chaude, c’est la rentrée de la louve; elle va rejoindre sa chère progéniture, et aussitôt le lancer a lieu. Seulement il est presque certain que la mère se donnera aux chiens. Je ne fais donc pas découpler la meute de suite. J’arrête et retourne à l’enceinte avec mes rapprocheurs, qui séparent un louvard au bout de peu de temps, et alors je fais tout rallier. Si on découplait toute la meute au milieu de la portée on aurait immédiatement plusieurs chasses et on courrait la chance de ne rien prendre, car tous les loups sur pied se feraient chasser alternativement et aucun ne serait pris, ce qui m’est arrivé quelquefois, lorsque les louvards sont un peu forts (décembre et janvier).
?Vicomte Emile de La Besge, «La chasse moderne» .