Chien-Courant.com

Forum de discussion dédié à la chasse aux chiens courants

Excellent
Un exemple pour toutes les AFACCC

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jusqu'au bout

L'UDUCR 06 a également fait une bonne saison avec 330 recherches et 45% de réussite.
A noter:
La FDC 06 a fait voter en Assemblée générale une augmentation de 0,50€ , somme qui sera reversée à l'UDUCR 06 afin de défrayer les conducteurs de chiens de rouge qui ont parcouru 13000 km en 2010 pour se rendre sur les lieux des recherches.(environ 4000€)
C'est une première en France! J'espère que cette initiative sera suivie, car la recherche du grand gibier blessé donne une excellente image de la chasse auprès du grand public.
Et bien sûr, il n'y a aucune concurrence avec les chiens courants: ce sont des activités complémentaires mais pas contradictoires.

Je fais remonter ce post car pour nus dux recherches aux sang sur sangliers bléssés depuis le début de la saison qui se sont avérées négatives on aura quand meme tenté le coup

En avez vous déja fais ou fait faire par des conducteurs de chiens de sang cette saison des recherches sur gibier q et quels ont étés les résultats

Merci a vous

Mercredi je suis allé en montagne chasser le chamois. Je tire un joli bouc à 160m (presque sûr de moi). Mais j'avais un peu soufflé pendant l'approche et je n'ai pas pris le temps de bien respirer avant de tirer! Le fait est que je le blesse (patte arrière cassée au niveau de la cuisse (adieu le gigot!!)
Il est 8 heures.
Je téléphone à 5 conducteurs de l'UDUCR 06 qui sont tous indisponibles ou sur messagerie.... A 10 h, Jean-louis Passeron me répond qu'il peut venir dans l'après-midi. Il a 1h30 de route pour arriver sur la commune où je chasse.
Nous repartons vers 15 h et sommes sur place à 16h. Son jeune chien est mis sur la piste et travaille bien pendant 500m, puis est en défaut sur une terre lisse et ventée.
Après une demi-heure d'efforts infructueux, son vieux chien finit par retrouver la voie, et après un quart d'heure environ, un petit ferme suivi d'une brève poursuite! Puis un coup de carabine. Il est 17h30, mon chamois est mort!
La voie était très difficile et c'est grâce à la ténacité de Jean-Louis et de ses chiens que nous avons pu abréger les souffrances de ce chamois. La bête a parcouru environ 2 km du lieu de tir à l'endroit où on l'a retrouvée. Merci à eux pour ce travail magnifique.

Comme nombre de conducteurs de chien de rouge, je remercie et félicite tous les chasseurs qui font appel à une équipe agréé de recherche de sang pour rechercher un sanglier blessé ou tout autre grand gibier blessé en battue ou à l’approche.

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jusqu'au bout

Salut Jp12, je ne connait pas du tous la recherche au sang, ni ces spécificité ou ces ''traditions''. Mais sur le compte rendu mit plus haut, on peut lire:

Poids de venaison total vidé.

Cela est mit pour quelle raison, je n'avait jamais vut un CR comme celui la????


Merci JP.

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Bonjour

Aprés une longue absence, me voici de retour parmis vous.

En réponse à la question de JOHAN21, le poids de la venaison est relevé aprés chaque recherche afin d'essayer de sensibiliser les chasseurs sur le nombre énorme de venaison qui serait abandonnée dans la nature s'i n'y avait pas de recherche au sang effectuées. Ce poids s'éléve à plusieurs tonnes sur une saison de chasse.

A plus

Marc

Un petit récit


Mouflonne tirée la veille, je vois partir l’animal avec la patte avant gauche cassée, elle suit une brebis cornue et un male.

8 h 30 : Les pluies de la nuit ont tout effacé, seul, sur le sol un gros bout de papier avec lequel j’avais marqué l’anchuss est resté collé au sol inondé, l’esquille d’os que nous avions laissée sur place à elle aussi disparue.
Deana cherche une odeur qui aurait persisté, elle tourne un peu en rond et prend tout de même la direction de fuite de la mouflonne. Nous descendons vers un ru en crue situé à une trentaine de mètres plus bas. La chienne hésite et se décide à traverser le courant.
Sur la berge opposée, la chienne prend sur la gauche et monte un raidillon sablonneux, nous rentrons dans un fourré de genêts, le traversons, la chienne est en défaut !! il faut dire que là, le vent souffle en rafale et une mince pellicule d’eau coule vers le ru.
Je poste mes accompagnateurs en leur expliquant que je vais faire les avants en directions des trois cannoles situées sur notre droite, celles-ci sont à l’abri du vent et la brebis est peut-être couchée sous une souche de hêtre.
Une vingtaine de minutes plus tard, nous sommes de retour, nous n’avons rien trouvé !
La mort dans l’âme nous arrêtons la recherche. Alors que nous discutons sur la situation, j’aperçois, venant du haut de la montagne un jeune male qui se dirige sur notre gauche en direction d’une petite gorge d’où sort un autre ru. Un coup de jumelle, ce n’est pas un animal d’avenir, son cornage est serré et peu volumineux. Nous avançons à sa rencontre en nous dissimulant derrière une matte de genêts. Nous stoppons au sortir de celle-ci, le chasseur se cale contre un arbre. Le mouflon a disparu derrière un petit bosquet de hêtres, il devrait sortir sur la draille située à une centaine de mètres de nous.

Cinq minutes après, notre animal arrive, je siffle légèrement, l’animal s’arrête, le coup de feu claque et le mouflon disparaît derrière une haie vive qui coupe le coteau planté de bruyères. Nous attendons cinq minutes avant d’aller contrôler le tir qui, je pense est raté.
Deana prend la voie de l’animal, mais au bout d’une centaine de mètres, elle s’arrête, nous faisons les avants au cas où… Mon regard est attiré par un mouvement sur le haut de la colline, coup de jumelle, c’est notre animal qui s’enfuit tranquillement pour retrouver des lieux moins dangereux.

Je propose à mes deux chasseurs d’aller jeter un oeil dans la petite gorge de gauche. En descendant, Deana prend de l’intérêt pour une piste, je vois sur un coin de sable l’empreinte d’un mouflon. Je laisse faire la chienne et nous la suivons, elle nous mène vers la gorge. Nous sautons le ru en crue et remontons sous les hêtres. La visibilité sous bois est relativement grande et nous apercevons à une centaine de mètres plus haut deux animaux qui se défilent, vu la grosseur, je dirais un male et une femelle. La chienne continue à mener en suivant le cours d’eau. Une soixantaine de mètres plus loin, la brebis blessée se lève et part en boitant, un des chasseurs saisi rapidement son arme et achève l’animal d’une balle. Deana libérée s’empresse d’aller piller sa trouvaille.
10 h 30 : Fin de la recherche.

Une autre!

8 h 15 : Après avoir cherché l’anchuss un petit moment, Deana démarre la recherche, nous prenons la voie dans un grand roncier, la chienne part sur la droite, sort sur un pellenc et rentre dans une zone boisée avec ronciers et autres épines noires. Après une dizaine de minutes de pistage, nous arrêtons et repartons au départ.

Second départ, ce coup-ci la chienne descend droit, à une cinquantaine de mètres plus bas, je vois la première goutte de sang. La progression est difficile, nous sommes entre deux cultures, dans un petit ravin planté de chênes noyés dans les ronciers et épines noires, je descends à quatre pattes. La chienne travaille tranquillement, je la détache afin de ne pas gêner sa progression. Nous descendons encore, plus de sang. Etant donné qu’il s’agit d’un sanglier d’une trentaine de kilos, je passe la carabine à un accompagnateur qui suit notre progression en marchant sur une culture.

Voilà trois cent mètres que nous progressons dans ces ronciers, la clochette de Deana me mène vers la sortie qui donne sur une luzerne, là, le sanglier a du s’arrêter, deux petites gouttes de sang confirme le bon travail de Deana. La chienne sort au libre, descend une cinquantaine de mètres et pénètre à nouveau dans le fourré. Je suis la progression en restant dans le champ. Tranquillement Deana poursuit son travail et la voilà qui sort à nouveau dans la luzerne pour pénétrer encore dans le petit ravin. Cinquante mètres plus bas, la chienne se met au ferme, je m’empresse de rentrer dans le fourré. Entre deux mattes de ronces, je vois notre sanglier qui fait face à la chienne, en me voyant, celui-ci s’élance vers moi et je dois le repousser à coup de pieds, la chienne en profite pour lui sauter dessus, l’animal se dégage et fuit en contrebas, je demande à François de descendre au bout du ravin situé à une centaine de mètres. Le petit suidé est calé à nouveau au ferme, il est dans l’eau du petit ru qui coule faiblement, nouvelle charge sur moi, mais ce coup là, l’espace est plus libre, je saute sur l’animal et je peux le servir. Deana toute fière pille l’animal et aboie.

9 h 30 : Fin de la recherche

Après cette réussite, nous n’avons qu’une dizaine de kilomètres à faire pour retrouver l’équipe de chasse qui attend notre arrivée pour effectuer la seconde recherche de la matinée.


10 h30 : Nous prenons la piste à l’endroit ou un chien a été récupéré la veille après avoir fait le ferme au sanglier, nous venons de marcher demi-heure au milieu de nulle part entre pierriers, ronciers.

Nous trouvons du sang sur les herbes sèches. Deana empaume la voie et nous descendons ce travers très pentu. Nous arrivons au pied de trois sapins ou le chien courant à abandonné d’après un des accompagnateurs. La chienne pénètre dans un taillis de buis aux troncs gros comme mon avant-bras, je dois ramper par moment pour me couler entre les buis. Nous faisons une centaine de mètres ainsi, de temps en temps quelques frottées de sang sur les troncs confirment le bon travail de la chienne.

Au sortir d’un roncier, Deana s’arrête devant une guirlande de boyaux accrochés à un tronc de buis couché en travers de la draille, elle me regarde et repart aussitôt. Depuis cette trouvaille, nous ne trouvons plus d’indices, mais Deana ne se pose pas de question, encore deux cent mètres de gymnastique entre les buis et les ronciers et nous arrivons sur le cadavre de ce petit sanglier d’une trentaine de kilos, mort, au pied d’un chêne.


A plus

Marc

Bonjour

Il est parfois des recherches ou nous sommes en échec qui resteront tout de même dans nos mémoires.................

Jeudi 19 janvier 20102. Piste de 16 h 00

8 h 45 : Nous sommes à l’anchuss, situé au fond d’un petit vallon, sur une culture de ray-grass naissante. Pas d’indice de blessure, mais le chasseur a vu le cerf, 4 cors partir avec la patte avant droite ne posant pas au sol.

Les marques de sabot provoquées par le démarrage de l’animal nous confirment toutefois le bon endroit. Il y a deux cerfs et Deana tourne un peu pour sélectionner le bon animal. La chienne prend la voie de fuite, la traversée de cette culture suivie d’une autre identique nous mène 1,5 kilomètre plus loin. Nous arrivons au-dessous d’une petite bande de buis qui couvre un petit travers d’une dizaine de mètres, nous trouvons le premier sang sur les buis, nous montons le raidillon et arrivons sur une luzerne, la chienne travaille de confiance et de temps en temps nous voyons les traces des sabots de notre cerf marquant sur le sol meuble.
La traversée de la culture suivante nous indique que notre animal blessé est toujours accompagné du deuxième cerf, en effet sur ce ray-grass naissant les deux pistes se suivent et se croisent. Nous descendons vers deux langues de terre boisée, mais Deana entreprend la traversée d’une nouvelle luzerne qui coupe les deux bois de chêne. Nouvelle montée sur un « pellenc », encore deux gouttes de sang, se seront les dernières que nous trouverons. Une petite route est franchie, de la terre indique que le cerf est bien passé par là. Descente d’une autre culture, nôtre animal est maintenant seul, les pistes du second cervidé ne sont plus visibles. Traversée d’une nouvelle bande herbeuse, encore une luzerne, au milieu de celle-ci des sangliers ont fait d’énormes boutis au cours de la nuit, Deana perd la voie de son animal et fait les arrières pour reprendre, je lui demande de faire les avants, je profite du travail de la chienne qui fait un grand arc de cercle pour consulter le GPS, 5, 620 km !!

Deana semble avoir retrouvé la piste, elle tire sur la longe, nous finissons la descente de cette culture et arrivons à l’orée d’un grand bois de chêne et de buis, l’animal rentre enfin au couvert. L’odeur étant certainement plus forte sous le couvert, Deana accélère l’allure, nous montons ce coteau planté de chênes, buis, bruyères et autres genévriers. Ceci nous mène sur une prairie sèche (pellenc) qui couvre un petit plateau, nous louvoyons entre les « cades » et les buissons noirs, nouvelle descente sur un autre « pellenc », arrivé au fond du vallon, la chienne prend une étendue dégagée, mais au bout d’une centaine de mètres, elle perd la voie, elle fait les avants, les arrières et reprend la voie de notre arrivée, le cerf à fait hourvari et remonte sur la droite dans un pente couverte de buis très denses. L’accompagnateur me demande ce que l’on fait, je lui réponds que pour moi, tant que la chienne travaille, je continu !

Je lui propose de rester posté au fonds de la combe au cas ou le cerf serait remisé dans ces buis ou dans le bois de résineux qui nous surplombe sur la gauche. Nouveau coup d’œil au GPS, 7, 952 kilomètres.
Vu la difficulté de progression dans ces buis entrelacés, je libère Deana et la suis en me basant sur les tintements de sa sonnaille. Je vois de temps en temps la marque des pieds du cerf sur les clairs sans végétations. Nous voici maintenant dans le bois de résineux, nous montons sur la droite, quatre cent mètres plus loin, nous sortons sur un grand plateau couvert de prairies sèches, sur la droite une cassure de terrain nous mène au-dessus d’un autre fourré de buis serrés, la chienne part sur la gauche, sort en plein « pellenc », fait deux cent mètres environ et perd la piste, sur la terre nue, je vois le pied du cerf, celui-ci à fait un nouvel hourvari, Deana déjoue la ruse et reprend le travail, nous nous dirigeons vers le travers de buis. Nous descendons dans la végétation dense, la clochette de Deana me guide, la carabine s’accroche aux tiges flexibles de ces buis de trois mètres de haut. En bas, sur ma gauche, la sonnaille s’est arrêtée, silence, mais ou est donc Deana, je prends le GPS pour voir sa direction, 10,680 kilomètres !! Soudain à l’endroit au s’était tu la clochette, Deana se met au ferme, un grand bruit de branches cassées et notre cerf fait un démarrage vers le bas, j’essaie d’avancer aussi rapidement mais la chienne se remet au ferme à une cinquantaine de mètres sur ma gauche, nouveau départ, nouveau ferme, alors que je suis maintenant à une trentaine de mètres du ferme, le cervidé prend un grand partie et monte vers le causse, les aboiement de Deana se font lointain, puis plus rien. Il me faut à présent remonter, Putain !!! C’est dur !!!! Ou sont mes jeunes années.

Une dizaine de minutes plus tard, je suis enfin sur le plateau, essoufflé, cassé !! Mais là-bas, sur la droite, venant d’un petit rec, les aboiements de Deana me font oublier la fatigue, je cours vers le ferme des deux animaux, alors que je descends vers les fourrés, le cerf fait une charge sur la chienne, je l’entends crier et se taire, elle me rejoint deux minutes plus tard, boitant légèrement de la patte avant droite, elle se retourne régulièrement pour voir si le cerf ne la suit pas. Heureusement pas de plaie, certainement un choc.

J’attends cinq minutes, la chienne semble retrouver le calme.
-Le sang ! Deana ! Le sang !
La brave chienne, me regarde et se dirige vers les lieux du ferme, évidemment l’animal est partit. Le volcelest sur le sol confirme la bonne direction, Deana travaille doucement à une trentaine de mètres de moi, contrôlant que je la suis. Nous descendons un coteau, traversons une luzerne, et, alors que nous remontons vers un autre « pellenc », j’entends le bruit d’un moteur, ce sont les accompagnateurs qui nous cherchent, car, évidemment le téléphone ne passe pas dans ces contrés reculées. Le 4x4 s’arrête en haut du coteau planté de buis et autres buissons. Deana me mène à une cinquantaine de mètres du véhicule, je fais signe aux gars de venir, je leur montre les empreintes de pieds sur la sablette qui couvre une piste forestière, seules trois marques de sabot sont visibles au sol.
Pour moi, il s’agit très certainement d’une balle frappant un muscle à l’arrière de l’os sans casser celui-ci, il est 12 h 00, nous avons fait 16, 680 kilomètres !!!!!!!!!!!! GPS

Nous avons été « Jusqu’au Bout » de nos possibilités.