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REUNION LOUP
22 Juin 2011 FDC Rhône
Compte-rendu

Etaient présents :
Mrs les Présidents : Placé ; Mugnier ; Fernandez ; Lagalice ; Baboud-Besse ; Hurtevent ; Duc-Goninaz ; Isoard ; Besson
Mrs les Administrateurs FDC : Causse (30) ; Sambin et Fioravasti (05) ; Sana (06) ; Autric (04)
Mlle, Mrs : Lamberger (39) ; Jean (05) ; Siméon (06) ; Pelletier (38) ; Agnes (66) ; Giaminardi (83) ; Randon (26) ; Arpin (74) ; Arnauduc (FNC)
Après avoir remercié la FDC du Rhône pour son accueil dans ses nouveaux locaux, le Pdt Placé ouvre la réunion, commencée avec retard en raison de panne de TGV.
Il fait un rapide tour d’horizon des actualités « Loup » depuis la précédente réunion de Valence en 2010.
Il fait état de ses contacts récents avec la Chambre d’agriculture de son département : il apparaît que, si les Chambres pyrénéennes ont une position plutôt négative sur le Loup, il n’en soit pas de même des Chambres alpines.
Puis le Pdt Mugnier évoque le dernier Groupe national Loup du 3 mars, où il représente la FNC. Il témoigne de sa déception : une Administration sur-représentée ; un débat uniquement « agris/écolos », les chasseurs ne « comptent » pas….Il a pu défendre le projet Médialoup de la FNC, mais sans beaucoup de réaction de la part du Ministère.
Un débat général s’instaure. La politique de l’Etat sur le loup est toujours clairement dans l’accompagnement de son développement en France et non sa régulation. Le Président MUGNIER précise que les forestiers privés ne sont pas forcément du côté des chasseurs dans ce dossier, car le Loup s’attaque aux ongulés. Par ailleurs, il propose de faciliter davantage la régulation ainsi que des zones d’expérimentation et de suivis de population plus intenses associant les chasseurs. En Haute-Savoie, une position commune dans ce sens avec les Organisations professionnelles agricoles serait tout à fait possible.
JP Arnauduc rappelle que 2011 va voir la préparation de la révision de l’actuel Plan national Loup, qui arrive à échéance en 2011. Prévu sur 3 ans, le Plan national est l’instrument d’encadrement général de la politique française sur le Loup. Il nous faut d’ores et déjà travailler ce dossier, en rappelant notamment :
• Que le nouveau Plan doit aborder largement l’intérêt cynégétique et pas seulement le pastoralisme
• Que la régulation du Loup devienne l’axe politique majeur et non pas l’axe de son développement
• Qu’une gestion par grand massif doit se substituer à la seule gestion à échelle nationale.
Mlle RANDON rappelle les résultats de l’étude de la FDC 26 sur l’impact du Loup sur les populations d’ongulés dans le département (Mouflon, cerf, chevreuil…). Cette étude a analysé non seulement les impacts directs sur les effectifs de gibier (diminution des <Plans de chasse) mais aussi les impacts indirects sur la condition corporelle des animaux (effets de stress, poids des jeunes….). une publication scientifique de cette étude est prévue.
Il est convenu que, sans attendre la publication scientifique, une synthèse soit réalisée afin de pouvoir s’en servir dans le cadre de la prochaine révision du Plan national Loup.
Un tour de table permet aux différentes FDC de présenter la situation dans leur département :

=>Savoie Apparemment, moins de Loups dans le département. Les débats déclinent….
=>Ariège Augmentation du Loup en Ariège mais l’Administration locale a tendance à le nier, et impute à l’Ours des dégâts dus au Loup
De plus en plus de FDC seront concernées, il faut dynamiser notre action et agir solidairement
=>Gard Pas de soucis pour le moment dans le département. 2 loups morts à ce jour (accident routier et tir)
=>Jura Incursions depuis 4 ans, divers indices de présence. Installation permanente possible. Origine des loups incertaine : Suisse ? Alpes françaises ?
Loup photographié tout récemment dans le Doubs
=>Hautes-Alpes Augmentation dans le département : 5 meutes installées, min. 24 loups. Présence dans 50% du département. Monde agricole divisé.
=>Alpes Maritimes 5 meutes.
Très forte diminution des attributions Plan de chasse Mouflon. Impact important également sur Cerf, Chevreuil et Chamois
=>Alpes de Haute-Provence Départements le plus touché par les dégâts (plus d’1,5 millions E). min.30-40 loups. 206 attaques en 2010, déjà 25 en 2011 avant saison d’estive. Populations de Mouflon ont très fortement diminué.
=>Isère Présence depuis 1998 ; impact sur le Chevreuil. 4 tirs de prélèvements en Isère depuis le début.

=>Pyrénées-Orientales Pas encore de meute installée, mais observations augmentent.
Expansion en Catalogne et Andorre : se rapprocher de ces Pays

=>Var Désormais le <Loup arrive sur le littoral : problème car le Var est un grand département touristique
2 meutes installées ; Plan de chasse Chevreuil en chute
Drôme
=>Haute-Savoie Min. 12 loups, 40 attaques en 2010 ; 2 tirs autorisés dont 1 suspendu par TA sur requête ASPAS.
Menace de blocage des itinéraires de randonnée suite à la condamnation au tribunal d’un berger après morsure d’un patou
FDC paie la formation au permis de chasser pour les éleveurs
60 chasseurs formés au tir du loup par l’ONCFS
La FDC a adhéré à la Fédération des acteurs ruraux.

Meute éclatée par un tir de prélèvement accordé en 2009 et en reconstitution sur le massif des Glières.
Un certain nombre d’attaques relevées sur ce massif depuis le début de l’année.
Dispersion de la population de loups en cours.


Le débat général reprend.
Il est proposé la rédaction d’une motion FNC à faire signer par toutes les FDC. Le PdtLagalice est chargé de proposer un projet à soumettre aux participants.
Le Pdt Mugnier regrette que les travaux de notre Commission en reste trop aux discours, à la « littérature » ; il faut passer aux actions sur le terrain. Il souhaite davantage de pragmatisme et la définition d’un plan d’action à court terme. Le Pdt PLACE intervient fortement en considérant le bon travail de cette Commission, qui a notamment permis de fédérer une position commune sur les différentes espèces de grands prédateurs, position ayant notamment servi sur le dossier Ours.
Le PdtLagalice insiste sur l’importance de faire des études, à l’image de celle de la Drôme. Il compare aussi le problème à celui du Cormoran, espèce protégée mais sous régulation avec des quotas de tirs motivés sur la protection de la faune sauvage piscicole (rivières).
Il est remarqué à ce sujet que, curieusement, les données de comptage loups au niveau national retombent en-dessous de l’effectif seuil de viabilité (180), comme si l’on voulait éviter le débat de la régulation.
Pour le PdtHurtevent, il ne faut pas prendre pour argent comptant l’argumentation « loup = 1 espèce en plus = biodiversité en hausse » ; il ne faut pas oublier les effets indirects négatifs du loup, comme par ex. la déprise ovine donc l’enfrichement et son impact négatif sur certaines espèces patrimoniales.
Le Pdt Fernandez demande un contrôle effectif des parcs à loup et l’identification par puçage des loups dans ces parcs.
Mr Giaminardi insiste pour que les textes nationaux donnent réellement au seul Préfet le pouvoir de décision dans le département, soit une forme de subsidiarité.
Enfin, le PdtLagalice propose que la FNC avec L. Courbois monte un grand dossier Interreg, aussi bien du côté pyrénéen (Espagne, Andorre) que du côté alpin (Italie) et jurassien (Suisse) et en s’associant avec les partenaires agricoles.
Le Pdt PLACE dresse une synthèse globale de la réunion :
1. Expansion territoriale du Loup confirmée
2. Coûts économiques directs et indirects en forte augmentation
3. Pertes sensibles sur les populations d’ongulés chassables, expliquant la sensibilité du monde de la chasse sur ce dossier, impliqué comme acteur dans la conservation de la biodiversité
4. Déprise pastorale : « les buis et les sangliers remplacent les myrtilles et les galliformes »
5. Diminution des surfaces d’alpages en raison de la multiplication des parcs de protection et du surpâturage dans les zones surveillées.

La prochaine réunion en formation élargie aura lieu en septembre-octobre, avec à l’ordre du jour : projet Interreg, motion, plan national Loup, suites études FDC 26, Médialoup

serge, c'est madame Randon, pas melle. Elle chasse dans mon ACCA et de temps en temps son mari aussi