La (belle) petite histoire du moment :
Nous découplons la meute ce 03/01 dernier. La voie de rapproché est dure et nous mettons plus de deux heures à lancer un lièvre au bois sur un beau travail des chiens. Le debout est vif, sonore. Après une boucle en forêt le capucin débûche. Je suis la chasse en vélo. La meute est bien dans la voie, environ 1 minute derrière le capucin. Un ou deux balancés mais pas de vrai défaut. Le rythme est élevé (moyenne constatée à l'issue : 17 km/h) et les chiens en veulent. La chasse est à nouveau en forêt et le rythme s’accélère. Proche d'une route à circulation conséquente, je comprends vite qu'il faut que je retourne au camion pour sécuriser la chasse, Robin et son copain étant largement distancés malgré leur bonne condition physique. Le lièvre traverser tout un massif forestier puis débûche à nouveau en plaine sur un territoire voisin. J'entends la meute qui mène vivement. La chasse se dirige ensuite vers un bourg d'environ 1000 habitants. Suivant "à l'oreille" avec le camion, je perds un peu de temps et retrouve les chiens au milieu du village, certains donnant sur le goudron d'une rue de lotissement. Une partie de la meute passe sous un grillage et entre dans un jardin privé. Je saute du camion et commence à reprendre les chiens que je peux attraper. Le propriétaire sort (un costaud) et ne m'agresse pas mais m'aide aimablement à charger les chiens. Lorsque les 15 sont au camion je m'excuse tout d'abord et lui dis :
"désolé mais nous chassions un lièvre qui est visiblement passé par votre jardin". Il me répond :
"oui, c'est ça. D'ailleurs le lièvre est dans cette haie". Tout étonné je lui demande si je peux aller chercher mon garçon et revenir pour prendre une photo ou deux, ce qu'il accepte. Je reviens environ 30 minutes plus tard (le temps de retrouver les 2 jeunes qui étaient loin...). Le proprio nous a attendu et nous montre l'endroit où il avait vu le lièvre en nous disant :
"vous pouvez l'attraper si vous voulez, ça ne me dérange pas".
Nous prenons photos et vidéos et décidons de gracier le capucin qui, bien fatigué, n'avait pas bougé une patte. Le seul hallali sera sur la bouteille de cidre et la galette que nous dégustons avec notre hôte pour arroser la nouvelle année et cet épilogue peu banal...
. Cela nous a donné aussi l'occasion de lui parler chasse, chiens et évoquer l'état d'esprit qui nous anime comme beaucoup d'autres chasseurs aux CC. Il était visiblement séduit.
Si vous avez pris le temps de tout lire, j'espère que cette histoire vous aura plu. C'est le troisième lièvre gracié cette saison.